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Galéo nait de la fusion de deux OP bretonnes

Mathilde Villalon, présidente de l'APLBA, et Benoît Quéméneur, président de l'OP Abers-Emeraude, lors de la signature du traité de fusion.

Souhaitant sortir de la dépendance à leur acheteur unique, l'APLBA et Abers-Emeraude ont fusionné, donnant naissance à une nouvelle organisation de producteurs, Galéo.

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Deux organisations de producteurs (OP) breton­nes ont annoncé leur fusion, le 26 juin, pour donner naissance à une nouvelle OP dénommée Galéo. Il s’agit d’une part de l’APLBA (Association de producteurs de lait du bassin armoricain), qui regroupe des éleveurs livrant à LNA et Silav, deux entreprises filiales de Laïta, et, d’autre part, de l’organisation des producteurs Abers-Émeraude, qui a négocié un contrat avec la Sill. Galéo rassemble 320 exploitations laitières.

Cette fusion vise d’abord à concentrer l’offre et à renforcer le poids des producteurs face à leurs acheteurs. « On sort du modèle d’un éleveur livrant à un client exclusif et donc soumis à des décisions unilatérales », explique Benoît Quéméneur, président de Galéo. L’objectif est bien de renverser le rapport de force dans la relation avec les laiteries.

Diluer les charges

« Elles ont besoin de notre lait, elles doivent comprendre qu’on n’hésitera pas à les placer en concurrence », ajoute Mathilde Villalon, vice-présidente de Galéo. Ce type d’évolution devient plus accessible grâce à la fusion. « Nous visons un mix diversifié d’acheteurs car c’est un levier pour tirer le prix vers le haut », appuie Benoît Quéméneur.

La fusion permet aussi de diluer les charges, alors que l’APLBA a perdu de nombreux adhérents qui ont choisi de devenir coopérateurs chez Laïta. L’ex-APLBA cherche à attirer la centaine de livreurs qui n’ont pas encore rejoint l’OP. « Ils doivent savoir que le fait d’avoir signé un contrat individuel avec la laiterie ne les empêche nullement d’adhérer à l’OP », précise Mathilde Villalon.

Du côté de la Sill, le premier chantier concerne la prise en main de la facturation du lait. Son expérience bénéficiera à son partenaire, dans un deuxième temps. Benoît Quéméneur insiste aussi sur la nécessité d’harmoniser les éventuels cahiers des charges, en lien avec le carbone, par exemple, pour éviter qu’ils soient incompatibles entre eux.

D’après notre observatoire du prix du lait, la Sill se classe en dernière position sur le prix moyen annuel dans la région. Les prix de base de Laïta sont très proches et les livreurs de LNA et Silav ne perçoivent pas les ristournes réservées aux coopérateurs. Les deux partenaires ont donc une proximité et des intérêts communs sur ce plan.

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